Avoir recours à du matériel de semis adapté peut contribuer à améliorer les performances des couverts d’interculture. En effet, ils permettent pour la plupart de réaliser des implantations soignées en un minimum de passages entraînant une levée plus précoce du couvert et ainsi augmentant son potentiel de production.. De plus ces techniques (semis direct, semoir rapide) soit par leur débit de chantier élevé soit par la limitation du nombre d’intervention permettent de limiter le temps nécessaire à l’implantation des couverts d’interculture. Néanmoins un semoir spécifique peut constituer un investissement important d’où l’intérêt qu’il réalise un maximum d’hectares. Des stratégies d’agroéquipement adaptées à toutes les EA existent pour avoir accès à ce type de matériel.
Mutualisation du matériel
L’achat en commun est une stratégie d’un nombre limité d’agriculteurs sans cadre formalisé.
La mutualisation du matériel est aussi gage de réduction des coûts de mécanisation et d’une meilleure implantation des couverts.
Deux agriculteurs rencontrés dans l’Oise ont fait le choix d’acheter un semoir de semis direct à disque ensemble. Cet achat s’inscrivait dans un changement de système de culture (vers l’agriculture de conservation). Le coût d’achat du semoir, bien que divisé par deux reste néanmoins élevé. Ce semoir est désormais pour eux une opportunité pour implanter rapidement et efficacement leurs couverts.
« Appel à des qualités humaines : altruiste, tempéré »
Possibilité de ne pas décrocher le semoir pour gagner du temps
Se regrouper pour faire construire
En Ile-et-Vilaine, des agriculteurs ont fait le choix de la CUMA pour faire construire un matériel adapté à leurs besoins. Ainsi, ils ont fait monter une caisse de semoir mécanique sur un cultivateur rotatif à entrainement mécanique de type « Dyna Drive ». Cet outil leur permet d’implanter leur couvert en direct tout en maîtrisant les vivaces présentent dans les chaumes au moment du semis. Les graines sont acheminées par descentes jusqu’au rouleau de l’outil. Ainsi elles tombent sur le fond du travail du sol et sont recouverte par la terre puis la paille qui retombent l’une après l’autre.
La location : un contrat gagnant – gagnant
La location est un autre moyen d’utiliser un semoir performant et adapté tout en réduisant les coûts. Avec des coûts de location de l’ordre de 10-15€/ha sur les plateformes dédiées, il semble plus judicieux d’utiliser un tel semoir plutôt que d’utiliser son propre combiné de semis qui serait de plus, inadapté. Dans ce cas l’implantation est optimale car elle est réalisée plus rapidement et avec plus de précision. D’autre part, proposer à la location son semoir est aussi une manière pour les propriétaires de mieux rentabiliser des matériels assez chers qui ne servent parfois qu’occasionnellement. La location peut avoir lieu dans un cercle restreint ou via des plateformes dédiées (permettant une assurance sur le retour en bon état + caution) Gain pour la personne qui met en location :
La CUMA : pour une utilisation ponctuelle mais primordiale
Une CUMA de l’Aube met quant à elle à disposition de ses adhérents un semoir de semis simplifié de 6 mètres qui permet d’implanter les couverts très rapidement (débit de chantier très élevé) avec un matériel adapté. Ainsi, les deux agriculteurs rencontrés s’en servent pour implanter des CIVE ou des dérobés à vocation fourragère. Le semoir est mis à disposition pour un coût de 15 €/ha. Le tracteur est loué avec le semoir pour 37 €/h (fioul compris).
Appel à un prestataire
Avoir recours à un prestataire permet de déléguer l’intervention à un tiers. La tâche de semer ne revient donc plus à l’agriculteur contraint par le temps. Le couvert peut donc être semé plus tôt. De plus les ETA ou les agriculteurs qui réalisent ces prestations ont des débits de chantiers potentiellement très élevés du fait de surfaces qui justifient l’achat de matériel très performant. Dans la plupart des cas, le recours à un prestataire peut paraître l’option la plus onéreuse (entre 20 et 60 €╬/ha) mais sont inclus dans le prix la consommation de carburant, le tracteur et la main d’œuvre.
Conclusion
